Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, et le Chef de Mission du Fond Monétaire International (FMI) pour le Sénégal, M. Edward R. Gemayel, ont conjointement animé une conférence de presse ce mardi 24 octobre pour échanger sur la situation économique du pays. Dans le cadre de l’accord de financement conclu avec le FMI, le Sénégal va bénéficier d’un soutien financier substantiel, notamment à travers la Facilité pour la Résilience et la Durabilité.
De 1960 à 2012 le budget du Sénégal n’a pas bien évolué en terme de mobilisation des ressources. Presque pendant 40 ans le budget n’a pas dépassé les 2000 milliards de Fcfa faute de volonté politique basée sur des stratégies de mobilisation de fonds publics et la confiance des partenaires financiers. L’arrivée du président Macky Sall a changé la donne surtout avec son ministre des finances et du budget Mamadou Moustapha Ba qui a eu la posture d’un bon manager doublé d’un leadership en management. Directeur du budget pendant des années il maîtrise les rouges de l’économie sénégalaise .Ladite économie n’avait pas un bon taux de croissance avec un déficit budgétaire élevé .
C’est sous le magistère du président Macky Sall avec son ministre des finances Moustapha Ba que les choses ont évoluées positivement car les ressources fiscales ont considérablement augmentées, le taux de croissance élevé jusqu’à ce que le Sénégal fasse partis des meilleurs maîtres de l’Afrique de l’ouest .
La dette a considérablement diminuée jusqu’à ce qu’on parle de dette soutenable qui pendant des années était insoutenable. Si le Sénégal continue d’avoir la confiance des partenaires financiers c’est parce que les prêts ont été bien investis d’où l’impact positif sur le vécu des populations. L’endettement est trop excessif mais aujourd’hui le Sénégal maîtrise sq dette qui en réalité est soutenable. Et le déficit budgétaire est ramené à la baisse qui était à la hausse avant que Macky Sall ne soit au pouvoir.
La croissance est aujourd’hui dans une bonne trajectoire malgré la conjonction internationale tendue marquée par la flambée des prix ,la crise Ruso-Ukrainienne…. « Au titre de l’accord de financement conclu en mai 2023 avec le FMI, l’Etat bénéficie du mécanisme élargi de Crédit et de la Facilité Elargie de Crédit (MEC/FEC), combiné à la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), lesquels, ensemble, par l’apport substantiel de ressources d’un montant de 1,853 milliard de dollars US (environ 1.100 milliards FCFA), devraient contribuer à fortifier la croissance économique de notre pays ; Et consolider la gouvernance vertueuse des ressources publiques qui est notre ligne de conduite depuis une décennie », a déclaré Mamadou Moustapha Ba.
Ce programme sur trois (3) ans vise à renforcer la gestion des finances publiques, à améliorer la gouvernance financière, à promouvoir une économie plus résiliente et inclusive, ainsi qu’à renforcer la résilience aux changements climatiques. En effet, ce nouveau programme avec le FMI, couvrant la période juin 2023-juin 2026, se décline en quatre (4) axes : le renforcement de la gestion des finances publiques, le renforcement de la gouvernance financière et l’amélioration du dispositif anti-blanchiment des capitaux et la lutte contre le financement du terrorisme, la réalisation d’une économie plus résiliente et inclusive et le renforcement de la résilience aux changements climatiques.
Déficit budgétaire de 3%
Le gouvernement vise à augmenter le taux de pression fiscale à 20% d’ici 2024 et à ramener le déficit budgétaire à 3% d’ici 2025. Ce, en s’appuyant sur une politique de relance économique et de création de richesses. Ainsi, il s’engage également à promouvoir l’inclusion sociale à travers divers programmes et initiatives, tels que les bourses de sécurité familiale et les programmes d’emploi des jeunes.
« Notre feuille de route, de 2012 à aujourd’hui, reste la même : Bâtir une économie attractive, résiliente, mais aussi durable, en vertu du principe de responsabilité qui nous lie aux générations futures. Le plan d’actions du gouvernement, pour les six prochains mois, permettra de conforter les résultats obtenus sur le plan de l’inclusion économique et sociale, à travers notamment les programmes d’équité sociale et territoriale que sont les bourses de sécurité familiale, le PUDC, PUMA, Promovilles, le PACASEN urbain et rural, etc. Il s’agira aussi de multiplier les efforts investis dans la promotion des formations, de l’apprentissage, de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes et d’intensifier la mise en place de dispositifs d’insertion professionnelle des jeunes », a souligné M. Ba.
Une baisse significative par rapport à 2022
Pour les années à venir, l’État dispose d’une feuille de route claire avec un Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) (2024-2026) déjà présenté à l’Assemblée nationale et qui contient les grandes orientations stratégiques du gouvernement pour les trois prochaines années, ainsi qu’un Plan d’Actions Prioritaires (PAP) (2024-2028) dont la formulation est en cours. Il s’agira aussi de mieux combiner les logiques de moyens et de résultats au service des objectifs de développement durable avec notamment l’adoption récente d’un document-cadre de financements durables.
« Les perspectives économiques s’annoncent très bonnes avec la production d’hydrocarbures, la poursuite des efforts de la stratégie de recettes à moyen terme, etc. C’est ainsi qu’un budget de sept mille (7.000) milliards de FCFA est prévu en 2024, un montant record comparé au budget initial de 2012 qui était d’un montant de 2.344, 8 milliards de FCFA. La croissance économique est projetée à 12,4%, la progression des recettes fiscales est attendue en hausse de 23% et le déficit budgétaire à 3,9% du PIB, en baisse significative par rapport à 2022 », a rassuré le ministre des Finances et du Budget.