Le programme de développement de la microfinance islamique (PROMISE) a tenu un atelier sur les sept chaînes de valeur, que sont le riz, le maïs, l’anacarde, la pêche artisanale, le bissap , le sel et l’élevage (Bétail/Viande). L’objectif est d’identifier les potentialités, en adéquation avec les axes du PSE, susceptibles de faire capter des financements et faciliter les prises de décisions au sein des systèmes financiers décentralisés (SFD).
Les chaînes de valeur à savoir le riz, le maïs, l’anacarde, la pêche artisanale, le bissap, le sel et l’élevage (Bétail/Viande) attirent l’attention du programme de développement de la microfinance islamique (PROMISE) qui a tenu une rencontre avec les acteurs. Selon la coordinatrice nationale du Promise, Néné Fatoumata Tall, cette rencontre vise à identifier les potentialités, en adéquation avec les axes du PSE, susceptibles de faire capter des financements et faciliter les prises de décisions au sein des SFD. « Le Promise a pour objectif général d’améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l’accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l’ensemble du territoire national », dit-elle. Et de poursuivre: «Mais, sa véritable finalité est de voir la branche de la microfinance islamique devenir performante et inclusive au service d’une économie émergente, dans une société solidaire ». La coordinatrice rappelle que ledit programme ambitionne de soutenir l’élaboration d’un cadre réglementaire favorable à la microfinance islamique, de renforcer les capacités des institutions de microfinance participantes et celles des bénéficiaires finaux et de mettre à disposition des lignes de refinancement en microfinance islamique. « L’atteinte de ces objectifs spécifiques permettra d’installer définitivement la microfinance islamique au Sénégal et réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires ainsi que le financement des projets des secteurs prioritaires du Plan Sénégal Emergent (PSE) », laisse-t-elle entendre. A l’en croire, une place de choix est accordée aux chaînes de valeur, en particulier celles relevant des secteurs prioritaires du PSE. Ainsi, elle fait noter que 60% de l’enveloppe des financements aux chaînes de valeur sont accordées à la stratégie d’intervention. « Pour rappel, dans la perspective de mieux accompagner le financement des acteurs des chaînes de valeur, une mission avait été menée en 2020, en vue de produire des notes de synthèse sur sept chaînes de valeur, que sont le riz, le maïs, l’anacarde, la pêche artisanale, le bissap, le sel et l’élevage (Bétail/Viande). Les résultats de cette étude nous serviront de base de travail pour l’identification des opportunités d’affaires susceptibles de capter les financements prévus dans le cadre du programme », soutient-elle. Et d’ajouter : « A la suite de nos travaux, les résultats des notes de synthèse seront approfondis par la mission d’analyse détaillée des chaînes de valeur retenues et les résultats finaux permettront aux acteurs de travailler à l’amélioration, à l’institutionnalisation et à la structuration de la demande de micro financement islamique au Sénégal».
Ainsi, pour chaque filière des forces, faiblesses, opportunités et menaces ont été décelés. Pour le maïs, le manque d’équipements appropriés, l’accessibilité de services de labour et post-récolte, l’effet néfaste du changement climatique, la fréquence des pluies hors saison entre autres restent des menaces à la production. Pour l’anacarde, le vieillissement des plantations, la concurrence déloyale entre acteurs, la récurrence des feux de brousse et la divagation des animaux qui envahissent souvent les plantations sont des défis à relever. En ce qui concerne le lait, l’on note une faible productivité et un manque de compétitivité des produits de l’élevage, le coût élevé des équipements, la survenue des maladies pour les sujets, la recrudescence du vol de bétail plus accentuée dans la zone transfrontalière avec la Guinée Bissau entre autres.
NGOYA NDIAYE