Des candidats savaient pertinemment que la collecte de parrains ne serait pas de tout repos. C’est le cas pour Me Amadou Aly Kane qui interpelle les populations en vue de changer de mentalité. Si des citoyens réclament des sous pour parrainer un tel, d’autres misent sur le programme.
Depuis quelque temps, les partis politiques sillonnent le territoire afin de collecter des parrains dans le cadre de la présidentielle. Mais des partis politiques restent confrontés à des situations complexes. Des obstacles dont la concurrence déloyale, la monétisation de parrains etc. Ce que dénonce le candidat Me
Amadou Aly Kane qui interpelle les citoyens. A l’en croire, c’est une sorte de dérive car des citoyens exigent de l’argent. « C’est comme si l’élection doit être celle des riches. Mais d’autres optent pour la rupture et vous demandent la politique à mener. D’autres vous disent qu’on leur a demandé de s’abstenir de parrainer et d’attendre » dit-il. Des réalités sur le terrain car selon lui il y’en a qui restent accrochés à des valeurs « Je lance un appel aux électeurs car ce que est en jeu c’est le pays et ce que nous voulons, c’est un pays qui soit prospère et un pays où il fait bon vivre. Il faut mettre en avant les idées, l’imagination et la paix et la stabilité », selon Me Amadou Aly Kane.
Le parrainage reste une étape incontournable. Pour le Pr Bakary Domingo Mané, il existe des partis qui cherchent à couper l’herbe sous les pieds des autres. Car il existe le parrainage citoyen, celui des députés et des élus locaux. « C’est la loi elle-même de donner à chacun des candidats de retirer le trois types de fiches mais il y a des visés derrière. Car quand des candidats choisissent de faire des parrainages citoyens alors qu’ils ont des députés c’est qu’ils veulent se jauger et faire de sorte qu’il y ait moins de candidats », a expliqué Bakary Domingo Mané. Ce professeur de Communication politique estime que les partis ne veulent pas prendre de risques car avec les tirages et les doublons
A la question de savoir la chance des candidats indépendants, sachant qu’ils peinent à collecter des parrains, il répond que leurs chances sont minimes car « la question du tirage est là et même s’ils ont des parrains, et se retrouvent en dernière position, il y a les doublons. » « Il y a les mastodontes de la politique qui sont sur le terrain dont le Pastef qui est là et les autres. Des gens disent que les populations refusent de parrainer des hommes politiques et donc ils auront du mal à franchir cette étape » analyse Domingo Mané. Il ajoute : « Dans ce parti le Pastef, la cacophonie n’a pas encore fini de s’y installer. Pour les parrains cette démarche adoptée par le parti prête à confusion. Si les autres font le terrain cela peut-être incompris, mais il est un parti organisé et ils savent ce qu’il faut faire. C’est tout une stratégie. Mais ils attendent l’exécution de la décision de justice. »
MOMAR CISSE