Les populations du village de Cayar sont sorties, en masse ce lundi 9 octobre 2023, pour dénoncer, d’une part, «la gestion nébuleuse du foncier à Keur Abdou Ndoye. Selon la population, la gestion de la commune de Cayar est orchestrée par des individus sans scrupule au sein de la mairie de Cayar», et d’autre part, «le détournement d’objectif».
Dans le cadre d’un financement du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen), mis en œuvre depuis quatre ans maintenant et qui est une bouffée d’oxygène pour les collectivités territoriales dont la rareté des ressources a toujours constitué un frein à leur objectif de développement.
Selon Ousseynou Touré, porte-parole du jour et Moustapha Ka, Conseiller municipal, ces derniers dénoncent un «détournement d’objectif à la mairie de Cayar, après l’orientation et l’adoption d’un budget destiné à l’aménagement de pistes (pavage), localisées au Rond-point de Darou Salam et Keur Abdou Ndoye, pour une de valeur de 117 807 520 F Cfa».
Ils rappellent la source du financement, le Pacasen, un programme financé par l’Etat du Sénégal, la Banque mondiale et l’Afd, prévu pour une durée de 5 ans (2018-2023). Et s’offusquent du fait que «les 40 000 000 F Cfa destinés à l’aménagement de pistes (pavage) à Keur Abdou Ndoye pour l’année 2023 aient été détournés par le maire de Cayar, M. Alioune Ndoye Gass, au profit d’un autre quartier dénommé Tanty Yoff».
Par rapport à ce qu’ils appellent «la gestion illicite et nébuleuse du foncier par le maire de la commune Alioune Ndoye», Ousseynou Touré, Moustapha Ka et leurs camarades remarquent : «La seule préoccupation de l’édile de la ville, c’est le lotissement ou bien même des alignements. Plusieurs lotissements, environ une trentaine, ont été effectués sous son autorité. Il n’a rien d’autre à faire que de vendre et céder des parcelles (25% de chaque lotissement) à certains de ses partisans politiques au détriment de la population de Keur Abdou Ndoye.»
La population interpelle directement le chef de l’Etat, Macky Sall, pour s’occuper de la question avant que l’irréparable ne se produise, et menacent, si rien n’est fait, de passer à la vitesse supérieure dans leur combat. Ils demandent aux services compétents de s’emparer de la situation pour «éclairer la lanterne des populations qui ont été arnaquées par des individus censés les servir».