Le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) a tenu la troisième session ordinaire de l’année 2023 sous le thème : « Territorialisation de la compétence santé, quelles stratégies pour une amélioration de la politique sanitaire dans les collectivités territoriales ? Une occasion pour les conseillers d’exposer les problèmes sanitaires dans leurs localités.
Les collectivités territoriales, au regard de leurs compétences sociales et médico-sociales, sont des acteurs majeurs en matière de mise en œuvre des politiques de protection générale de la santé publique, du cadre de vie et de l’environnement. Ce qui se justifie par le rôle joué par les collectivités territoriales dans la prévention et l’alerte sanitaire dans la Covid 19. En ce sens, le Haut conseil des collectivités territoriales a axé sa troisième session ordinaire de l’année 2023 sur le thème : « Territorialisation de la compétence santé, quelles stratégies pour une amélioration de la politique sanitaire dans les collectivités territoriales « . Cette rencontre a permis aux conseillers d’exposer les problèmes sanitaires dans leurs localités qui tournent autour de l’accessibilité, de l’accueil et prise en charge.
Selon la présidente du HCCT, Aminata Mbengue Ndiaye, l’objectif principal de cette session est le renforcement technique des CT par la mise en œuvre d’un vaste programme de capacitation pour augmenter les niveaux de performance atteints en matière de gouvernance sanitaire. » Elle va contribuer à l’accompagnement des CT à donner un contenu opérationnel à la nouvelle compétence -participation à la CMU, à a mise en place d’un cadre de partenariat entre le MSAS et les CT via une convention avec l’Union des Associations des Élus Locaux (UAEL et le renforcement des Comités de Développement Sanitaires (CDS », dit-elle.
Trois thématique ont été développées à savoir la cartographie sanitaire pour une équité territoriale et un meilleur accès aux soins par les populations, l’implication des collectivités territoriales dans la réforme du financement de la santé et les rôles et responsabilités des collectivités territoriales dans la gouvernance des infrastructures sanitaires et du système de soins. Le ministre de la santé et de l’action sociale s’est prononcé sur cette question. Pour Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, il s’agit de l’élaboration des plans opérationnels dans les collectivités territoriales santé-action-social, la construction et réhabilitation des infrastructures sanitaires et des équipements avec le respect de la carte sanitaire, l’appui au financement des projets plans du MSAS et la mise en œuvre des mesures de prévention et d’hygiène.
Sur cette liste s’ajoutent le recrutement, la mise à disposition de personnel, la fidélisation du personnel de qualité, le fonctionnement des unités de développement sanitaire, l’appui à la mise en œuvre de la santé dans toutes les politiques et le développement du partenariat public-privé. Le ministre de la santé a relevé des contraintes. Il s’agit des difficultés de mobilisation des ressources de la décentralisation, le retard dans la mise en œuvre des fonds de dotation aux structures sanitaires et la faible exécution du BCI décentralisé pour la continuité et l’équipement des postes de santé.
Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye n’a pas manqué de formuler des recommandations. « Il faut tenir en compte de la carte sanitaire pour la construction des structures supplémentaires, mettre en place une commission sur la fiscalité locale pour améliorer la disponibilité des fonds propres et faire un plaidoyer pour l’augmentation des fonds de transfert et leur meilleure répartition », dit-elle. On peut citer également le renforcement de la capacité des collectivités territoriales dans toutes les thématiques en rapport avec le financement de la santé. En perspectives, les autorités sanitaires prévoient la finalisation de l’évaluation de la convention MSAS -UAEL et la mise à jour du plan de mise en œuvre de la convention.
NGOYA NDIAYE