Pour relancer les activités de l’aviation, les acteurs du secteur comptent organiser une conférence du 14 au 20 Octobre. Plus de 300 participants vont participer à l’évènement qui se déroulera au Saly. Une occasion que les experts comptent saisir pour échanger sur des sujets liés à l’aviation. Depuis 2019, le secteur était presque en blocage à cause de la Covid-19.
D’après le Directeur Général de l’Aibd, « cette vision sera axée sur la connaissance pour requalifier ou perfectionner la main-d’œuvre aéroportuaire, infrastructures aéroportuaires, renforcement des capacités et formation, attentes des passagers, stratégie centrée client, recettes non aéronautiques, sûreté et sécurité, certification, transformation numérique et cyber maturité », poursuit-il. « Je tiens à remercier l’Office National Des Aéroports du Maroc (ONDA) pour son accueil chaleureux, et à féliciter l’équipe organisatrice pour son efficacité et son dévouement. Marrakech, la ville des rêves et des mille et une nuits, se transformera en lieu idéal de réseautage et de partage d’expériences. WAGA 2022 sera certainement un creuset fécond pour échanger sur les enjeux actuels, identifier une vision commune et avancer ensemble avec confiance, détermination et pragmatisme.
Alors qu’ACI Afrique entame sa quatrième décennie, elle reste déterminée à soutenir la stratégie et la feuille de route de tous les aéroports africains vers le renforcement de la sûreté, de la sécurité, des meilleures pratiques de l’industrie, de la décarbonisation, de la transformation numérique et de la durabilité. Les aéroports africains, comme ceux des autres régions, ont répondu stoïquement à la crise sanitaire et économique. Ils sont maintenant sur la voie de l’amélioration des normes et du niveau de certification des aérodromes, et s’engagent à atteindre le net zéro d’ici 2050. Ensemble, nous passerons de l’engagement à la mise en œuvre « .
Plusieurs intervenants ont pris la parole. Pour le représentant de Doudou Ka, « L’aviation étant une activité globale et interdépendante, il est indéniable que nous sommes tous intimement liés, dans les bons comme dans les mauvais moments.
La pandémie du Covid-19 en est un exemple frappant, en particulier lorsque l’industrie du transport aérien est presque à l’arrêt à travers le monde. Il va sans dire que sans l’aide et le soutien de toutes les régions du monde, il est quasiment impossible de se remettre durablement d’une crise aussi inédite. C’est l’une des grandes leçons que l’on retient de la pandémie. Malheureusement, à un moment donné durant la pandémie, l’Afrique a été laissée pour compte notamment dans le processus visant à contourner le virus. Cela, contrairement à la devise de l’OACI, « Aucun pays laissé pour compte », par rapport au déploiement inéquitable de vaccins efficaces sur tout le continent. Cela ne devrait pas se reproduire en ce qui concerne l’objectif net zéro en 2050 fixé par l’industrie du transport aérien. Environ 11% des aéroports africains en volume de trafic sont financés par des investisseurs privés par le biais de contrats de concession aéroportuaire, contre 75% en Europe et environ 43% dans le monde. Par conséquent, de nombreux pays africains dépendent du financement d’un pays d’Europe, de la Chine ou des institutions telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque d’investissement européenne, l’Agence française de développement et le Fonds de développement de lʼOPEP, entre autres, afin d’atteindre leurs objectifs, surtout en matière de développement des infrastructures pour répondre à la croissance des passagers. L’état du Sénégal a joué un rôle important dans ce sens pour le relèvement du secteur depuis lors ».
Des acteurs comme le Directeur de l’As abordent presque dans le même sens. Toujours est-il que pour les acteurs du domaine de l’aviation et qui compte tenir une conférence d’ici peu au Sénégal, « à l’heure où l’industrie aéronautique peine encore à atteindre le niveau de 2019, lʼAGA, la conférence et l’exposition dʼACI Afrique arrive à point nommé. Cette rencontre va renforcer notre optimisme et notre volonté pour assurer une reprise durable, sûre et irréversible. Le temps est venu de prendre ensemble des décisions déterminantes et durables pour la prochaine étape du voyage. C’est le seul moyen de faire face aux défis économiques, technologiques et énergétiques liés à des crises constatés dans certains pays, en cours, à la gestion, à la bonne gouvernance, aux ressources financières et humaines, à la formation et à la feuille de route de la décarbonisation à l’horizon 2050.