Les partisans de Ousmane Sonko se sont apparemment fait une religion sur le fait que leur leader ne participera pas à la présidentielle de 2024. Docteur Diallo Diop de l’ex-parti Pastef parle même d’un plan B avec un certain « Mamadou Ndiaye » (nom d’emprunt) dont l’identité n’a pas été révélée. La Non-participation de Sonko a été ainsi actée même si c’est un coup dur, très dur. Mais ses partisans ne baissent pas pour autant les bras. Ils seront présents à l’élection et comptent peser de tout leur poids. C’est d’ailleurs un secret de polichinelle.
L’esprit de Pastef va rester. Impossible de le faire disparaître. La force politique que représentait le parti va porter une candidature. Reste maintenant à savoir s’il s’agira de quelqu’un du camp ou un autre leader politique. Car, s’il s’agit d’un autre leader, quelqu’un qui a son parti, on parlera plutôt de soutien. Or, dans l’ex-parti, on ne soutient pas, en général.
On préfère se mettre devant, contrôler les choses. D’autant plus qu’ils estiment être majoritaires. Ce qui veut dire qu’ils restent convaincus que leur candidat va gagner. Mieux, ils tiennent tellement à réhabiliter leur leader Ousmane Sonko et leur parti qu’ils vont encore s’engager dans la bataille avec beaucoup plus de hargne, de détermination avec un instinct de survie.
Pour notre part, nous saluons cette approche parce qu’elle est républicaine et responsable. Elle épargne des vies et montre la capacité des uns et des autres à faire preuve de résilience, de patience et de responsabilité. Les batailles politiques doivent toujours se faire dans une trajectoire conventionnelle. Ce qui pourrait retarder l’accès au pouvoir mais pas le compromettre. Et dans toute confrontation, on peut perdre une bataille mais pas forcément la guerre.
C’est autour des autorités publiques de l’Etat à lever le pied pour une large décrispation afin de passer la campagne électorale et le scrutin dans la paix et la concorde. Nous savons en effet qu’il y a assez de sages à l’ex-parti Pastef pour pousser leur leader embastillé à abandonner la stratégie de grève de la faim et de continuer à résister par des moyens beaucoup plus classiques.
Assane Samb