Biram Souley Diop et Cie ont tenu un point de presse hier au siège du PRP toujours barricadé par les FDS. Les députés font état de 1062 détenus politiques et parlent de l’exil de Ngagne Demba Touré avant d’aborder les questions relatives aux restrictions des libertés, l’élection présidentielle, l’émigration, la cherté de la vie des sénégalais entre autres.
Après une minute de silence observée pour la mémoire des disparus lors du naufrage de Fass Boye, les parlementaires de Yewwi Askan Wi exhortent leurs sympathisants et militants à davantage de mobilisation et d’union pour le respect des libertés démocratiques : « Aujourd’hui, notre présence dans ce siège ici, n’est pas un cadeau qui nous est fait, c’est la somme de tous les combats qui sont en train d’être menés par la société civile, par des intellectuels que d’aucuns qualifient de politiques, par des universitaires, par des partis politiques ».
Et d’ajouter qu’ « il ne faut jamais cesser d’essayer d’exercer libertés démocratiques, il faut écrire, il faut demander les autorisations de marche, il faut informer la communauté internationale, il faut continuer ces activités-là pour nous permettre de pouvoir encore et encore récupérer toutes ces portions de libertés démocratiques qui nous ont été confisquées », conseille le président du Groupe parlementaire de YAW. Ainsi, il prétend que c’est au titre de la récupération de ces libertés démocratiques que le Groupe parlementaire aujourd’hui, est en train de s’exprimer dans ce siège du PRP toujours barricadé, parce que cela lui a été interdit la semaine passée.
Le cas Ngagne Demba Touré et les 1062 détenus politiques…
Abordant la question de la situation de « la restriction absolue des libertés » qui ne leur épargne pas selon toujours les parlementaires de YAW, le cas de Ngagne Demba Touré est l’illustration la plus parfaite : « le célèbre jeune de 24 ans exilé politique ». Mais derrière le cas de Ngagne Demba Touré, il faut voir qu’ « il y’a une quarantaine de jeunes, d’après nos informations, recherchés et qui ont décidé de de disparaître tranquillement », informe Biram Souley Diop. Sur ce, il fait savoir qu’il y a également une liste de citoyens sénégalais vivant dans la diaspora qui a été déposée à l’Aéroport. « Des citoyens, au moment de rentrer ou qui sont à l’Aéroport pour entrer dans le pays, ont été arrêtés parce qu’on leur reproche des opinions émises sur la situation du pays », renchérit le député Biram Souley Diop. Par ailleurs, ils (les députés) notent qu’il y a exactement 1062 détenus politiques et qu’il est bon de le rappeler.
« Aujourd’hui, le Gouvernement du Sénégal pousse les détenus politiques à exercer la seule méthode de résistance qui leur est offerte. (…) Le rappel profitant aux citoyens, il est bon qu’on le fasse, c’est un peu revenir sur la situation que nous avons avec l’exercice des libertés. Vous avez tous l’information comme quoi aujourd’hui, il y’a au Sénégal 1062 détenus politiques, il y a eu quelques jours 300 grévistes de la faim, nous en avons aujourd’hui une bonne cinquantaine et dans ce lot, beaucoup ont été en réanimation et sont dans une situation sanitaire critique », dénonce-t-il. Sur un autre registre, il a été question de parler de l’émigration avec le cas de Fass Boye, où « les jeunes ne font que suivre les ressources » emportés par les occidentaux.
Pour ce qui est de la situation de la vie sénégalais, le Groupe parlementaire de Yewwi s’est penché évidemment sur la cherté du prix de l’oignon particulièrement et des denrées de première nécessité d’une manière générale. Ils (les députés) ont enfin fustigé le système de distribution de l’engrais par rapport à la campagne agricole, mais sans oublier la présidentielle de Février 2024, où l’accès au fichier électoral et une autorité impartiale sont au cœur des exigences.
Mamadou Sow