Déjà condamné pour violence à ascendant, N. J. N. B. Ndiaye qui s’est présenté comme fils biologique du célèbre transporteur, Ndiaga Ndiaye, a été attrait ce mercredi 16 août 2023, devant le tribunal de Dakar, par son frère utérin, J. C. C. Chablis. Jugé coupable de menace de mort et d’abus de confiance, le prévenu a écopé d’une peine ferme de six mois.
C. C. Chablis est propriétaire d’une exploitation agricole, située à Tivaoune Peulh. Mais, il comptait sur l’expertise de son frère uterin N. J. N. B. Ndiaye pour développer son activité. D’ailleurs, il lui a même payé une formation en maraîchage et élevage. Au fil des années, monsieur Chablis a vu les revenus du champ baisser. Pis, il a constaté la disparition de ses bêtes. Quand il a servi une demande d’explication à son frangin, il a essuyé ses menaces de mort. C’est ainsi que Chablis a engagé des poursuites judiciaires contre le mis en cause.
Condamné à un mois ferme pour violence sur sa mère en 2000, N. J. N. B. Ndiaye a été à nouveau interpellé, puis mis sous les verrous le 18 juillet 2023. Se disant fils du célèbre transporteur Ndiaga Ndiaye, le quadragénaire n’a reconnu que l’infraction de menace de mort devant le tribunal des flagrants délits de Dakar ce mercredi 16 août 2023. « Cela fait 17 ans que je m’occupe de son champ. Depuis 2012, il n’assure pas ma restauration. Quand il est venu dans ma chambre pour me réclamer de l’argent, je lui ai savoir que je ne lui devais rien. C’est dans ces circonstances que je l’ai menacé, mais je n’ai pas brandi une arme », a-t-il contesté. Toutefois, le repris de justice a avoué avoir taxé certains acteurs de la justice de corrompus et d’incapables lorsque son grand-frère a menacé de porter plainte contre lui. S’agissant du vol de bétail, N. J. N. B. Ndiaye, 43 ans, a renseigné que la partie civile avait acquis quatre chèvres en 2006.
Après reproduction, il s’est retrouvé avec 19 chèvres. Mais, plusieurs d’entre elles ont été retrouvées mortes. Idem pour les sept moutons qui sont morts empoisonnés par les feuilles d’un arbre. « Je lui avais défendu de planter l’arbre sur les lieux' », a-t-il lâché. La partie civile a souligné que le prévenu ne s’entendait pas avec sa défunte maman. Raison pour laquelle il l’avait récupéré après son premier séjour carcéral. « Un jour, je l’ai surpris en train de vendre le citronnier. Quand je lui ai proposé un inventaire, il m’a menacé avec un coupe-coupe. Il l’a fait à deux reprises.
La deuxième fois, il a brandi un couteau. Quand j’ai saisi le procureur d’une plainte, il m’a menacé sur facebook disant qu’il allait m’égorger comme un mouton. Il assurait aussi la garde des chèvres, mais il a volé une partie des bêtes. Il a saboté toutes mes installations agricoles », a-t-il déploré. D’après le conseil de la partie civile, le prévenu n’a que l’insulte, la menace et l’arrogance à la bouche. Il hante le sommeil de tous les membres de sa famille. « Il cherche à ôter la vie à son frère qui lui a tout donné. Il mérite une sanction exemplaire », a martelé la robe noire qui estime que l’infraction de discrédit sur une institution devait être au rendez-vous.
La représentante du Ministère public a sollicité l’application de la loi pénale. À sa suite, le prévenu qui a comparu sans avocat, a clamé son innocence. « Je ne suis pas un criminel. Je travaille avec de grandes entreprises », fait-il observer. Après avoir disqualifié le vol de bétail en abus de confiance, le juge a infligé une peine de six mois ferme au prévenu.
KADY FATY