Face au chômage qui touche des jeunes sur le continent, les formations qualifiantes aideraient à augmenter les changes d’accès à l’emploi vers agro-business. Aussi, le Fonds international de développement agricole des Nations unies (FIDA) collabore-t-il avec des gouvernements en Afrique dans le financement des centres qui offrent aux jeunes des compétences nécessaires pour des emplois durables. Les apprenants ont ici l’avantage d’être en contact avec des entreprises et sociétés privées.
L’agriculture a toujours été l’une des épines dorsales économiques en Afrique et la clé vers un avenir prometteur avec 65% de la population y contribuant activement et représentant plus de 30% du produit intérieur brut (PIB). En 2013, le marché alimentaire africain était évalué à environ $313 milliards par an et pourrait potentiellement tripler d’ici 2030.
Afin de faciliter le développement de son agriculture et continuer durablement à nourrir sa population, L’Afrique doit protéger ses marchés de la concurrence, et ce, grâce aux efforts et aux stratégies, aux investissements dans les infrastructures, aux politiques commerciales mis en place pour accroître l’agribusiness et rendre le secteur agro-industriel plus dynamique. Selon le rapport de Enabling Business of Agriculture (EBA) de la Banque Mondiale, le continent africain a connu une belle croissance depuis 2016.
Ces jeunes femmes d’Abeokuta, au Nigeria, sont occupées à cultiver des légumes dans des polytunnels. Elles se disent chanceuses dans un pays où le taux de chômage des jeunes avoisine les 13 % au Nigeria. « Lorsque j’ai appris ce qu’était l’agriculture sans sol, je me suis dit que non, c’était vraiment différent de ce que je connaissais, de ce que j’avais appris à l’école et de ce que l’on m’avait enseigné. C’est donc cette façon unique de cultiver qui m’a incité à poursuivre dans cette voie. », raconte Tomilayo Hamzat, participante au Carrefour des jeunes, Nigeria.
La transition verte pourrait créer 8,4 millions d’emplois pour les jeunes d’ici 2030, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT). C’est dire l’intérêt des pôles agro-industriels pour jeunes.
« L’objectif des pôles est donc de remédier aux inadéquations et aux écarts entre l’offre de compétences des jeunes et la demande des marchés du travail. Il s’agit également de renforcer la capacité des jeunes entrepreneurs à créer ou à développer une entreprise existante.’’, a déclaré Rahul Antao, spécialiste technique de la jeunesse, Fonds international de développement agricole (FIDA).
Les centres ont déjà formé et trouvé des emplois pour plus de 9 000 jeunes ruraux dans plus de 2000 entreprises à travers l’Afrique.
Des défis encore nombreux à relever
Le challenge au niveau de la réglementation reste encore considérable en Afrique subsaharienne malgré la progression évidente ces deux dernières années. Plusieurs pays tentent de remédier à la situation en signant des accords régionaux grâce à leur adhésion à des unions économiques et douanières comme la CEDEAO. L’Afrique doit accumuler tous les atouts possibles pour continuer à améliorer les systèmes de productions alimentaires pour faire face aux multiples défis de changements climatiques, de réduction de ressources naturelles et de population croissante, entre autres.