Le Sames est très inquiet sur la situation qui prévaut dans le pays. Dans un communiqué reçu à «L’As », le bureau exécutif national du Sames interpelle tous les acteurs, de quelque secteur que ce soit, sur les menaces qui se profilent à l’horizon.
« Nous informons l’opinion nationale que les structures sanitaires et pharmaceutiques souffrent non seulement de l’affluence des victimes mais également d’attaques. Le personnel de ces structures sanitaires se déplace difficilement vers leurs lieux de travail, occasionnant des sous effectifs notoires qui affectent la qualité de l’offre de soins », souligne le Ben, qui ajoute que des ambulances en service sont également caillassées, mettant en péril la vie des malades et du personnel à bord. « A titre préventif, le BEN rappelle à l’Etat du Sénégal, son obligation d’assurer la protection et la sécurité du personnel sanitaire, pour que ce dernier puisse exercer correctement son métier pour le bénéfice de toute la population sénégalaise », dit-il.
Le secrétaire général du Sames, Mamadou Demba Ndour, dénonce également l’arrestation depuis quelques temps de médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes, sans pour autant consulter leurs ordres respectifs. « II faut le rappeler, ces actes qui portent atteinte à la dignité du personnel médical, sont consignés dans un point crucial de notre dernière plateforme revendicative», souligne-t-il. Il déplore le manque manifeste de volonté de trouver des solutions de la part de l’Etat.
«Devant cet état de fait, le Sames marque son désaccord face à cette procédure répétitive au courant de ces derniers mois et n’hésitera pas à mobiliser tous ses membres pour défendre vigoureusement la liberté des camarades», clame-t-il.
Par la même occasion, le syndicat manifeste son soutien total et sans faille à Dr. Toussaint Manga, ancien député, médecin au centre de santé Philippe Senghor, détenu depuis lundi à la Dic, «comme tout camarade médecin, pharmacien et chirurgien-dentiste se trouvant dans des difficultés, de quelque nature que cela puisse être».