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5 Avril 1991- 5 Avril 2024: La communauté Mouride se rappelle de Serigne Souhaïbou MBACKE

Rappel à Dieu à Touba à l’âge de 74 ans de Serigne Souhaïbou MBACKE, fils de Cheikh Ahmadou Bamba MBACKÉ, le fondateur du Mouridisme. Né à Diourbel au moment où son vénéré père y était placé en résidence surveillée par l’administration coloniale française, il était d’une orthodoxie légendaire et avait illuminé son monde par sa grande connaissance de l’Islam.

C’est au début du Ramadan, plus précisément au cinquième jour de ce mois, en 1335 Hégire correspondant à l’année 1916 dans le calendrier grégorien, que Cheikh Chouhaybou MBACKE vu le jour à Diourbel.

La venue au monde de Serigne Chouhaybou MBACKE a trouvé son vénéré père, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimoul Rassoul en résidence surveillée dans la ville de Diourbel où l’autorité coloniale avait choisi cette dernière forme de privation de liberté à son encontre dès 1912, premier pas d’une série d’actions avisée punitive contre Khadimoul Rassoul et le menace de propagation de l’Islam qui était son cheval de bataille.

Serigne Chouhaybou MBACKE se distingue parmi les fils de Cheikh Ahmadou Bamba qui marquèrent dignement leur époque par leur savoir-vivre, leur savoir-faire et leur engagement indéfectible au service de la religion musulmane par le biais de la Sunna.

La mère de Serigne Chouhaibou MBACKE est Sokhna Mariama Diakhaté (mère de Cheikh Abdoul Ahad MBACKE)  fille de Sokhna DIENG Sylla et de Modou Asta DIAKHATE, chef suprême de la communauté MBAKOL, réputée par leur grande ferveur religieuse ainsi que de leur assiduité dans le travail. C’est grâce à ces qualités exceptionnelles que Cheikh Ahmadou Bamba reçu la main de la fille de Modou Asta DIAKHATE par l’intermédiare de son jeune frère et compagnon de première heure Mame Thierno Ibrahima MBACKE.

Son Apprentissage

Sa première leçon du Saint Coran lui fut administrée par son illustre père et guide spirituel qui le fit à venir à Diourbel en compagnie de son oncle Serigne Hamzatou DIAKHATE avec lequel il réside à Touba. Le cheikh lui prépara du thé de ses propres mains et par la suite lui offrit comme cadeau les accessoires (théière, tasses, plat) en guise d’encouragement à son apprentissage coranique.

Malgrè son jeune âge, il subissait de la part de son père des questions pertinentes auxquelles son oncle répondait. Parmi ces questions, on peut en noter : « Sais tu pourquoi j’ai fais tout ça pour toi ? » L’oncle répondit à sa place : « non, pas du tout ». Le Cheikh s’adressa alors à son fils qui se déplaçait en faisant des vas et viens à travers la chambre de son père, utilisée également comme bibliothèque et lui dit : « Je prie le Très-Haut pour que tu réussisses dans le perfectionnement du Saint Coran ainsi que de la jurisprudence islamique (Fikh). Je souhaite également que tu aies un avenir prospère et un grand succès dans toutes tes entreprises mais, dans le reste de ta vie, je te conseille de ne pas te préoccuper que de la transmission du savoir aux gens, sans aucune distinction ». C’est la raison pour laquelle, plus tard, Il s’adonnait passionnément, à l’enseignement du Saint Coran et des sciences religieuse, en parallèle avec l’éducation civique et mystique, selon la tradition musulmane.

Au bout de trois ans d’études, Serigne Chouaibou parvint à maitriser extraordinairement le Saint Coran et le récite par cœur sans aucune contrainte. Par la suite, il l’écrit de ses propres mains sans le recopier c’est-à-dire sans le regarder dans un autre livre, suivant en cela la traduction des Daaras(écoles) appartenant aux mourides.

Le manuscrit ainsi rédigé, ne sera pas lu par le Cheikh, comme il en recevait d’habitude lorsqu’un de ses enfants accomplissait ainsi son devoir. Entre temps, Cheikh Ahmadou Bamba avait fini sa mission sur terre. C’est Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE le fils aîné et le premier Khalife de Cheikh Ahmadou Bamba qui reçu le manuscrit « Kaamil » (Coran) de Serigne Chouaibou et ceux de ses quatre frères énumérés là-dessus. La présentation de leurs manuscrits qui témoigne du succès enregistré dans leur apprentissage coranique et leur éducation musulmane signifiait également pour toute la fratrie, le pacte d’allégeance qu’ils se devaient de présenter à leur aîné et premier Khalif général des Mourides, Cheikh Mouhamadou Moustapha MBACKE qui venait ainsi d’être intronisé comme successeur de Cheikh Ahmadou Bamba.

Un Modèle D’enseignement Coranique

Dans la tradition de l’apprentissage et de la mémorisation du Coran au Sénégal, les maîtres font souvent usage des châtiments corporels pour obliger les enfants récalcitrants à se concentrer. Cette méthode n’avait pas l’assentiment de Serigne Chouaibou MBACKE qui avait mis en place une autre pédagogie moins contraignante. Ceux, parmi les enseignants qu’ils rétribuaient pour enseigner le Coran aux jeunes et  qui pratiquaient la torture faisaient toujours l’objet de reproche et de critique virulentes. Le Cheikh trouvait les sévices indignes à l’apprentissage de la parole Divine.


Comme il savait que la maîtrise du Coran n’est pas à la portée de tout le monde, il mettait en quarantaine, ceux qui n’en avaient pas la capacité en vue de les aider à se concentrer sur quelques sourates suivant leurs facultés intellectuelles.

Travailleur Infatigable

C’est la raison pour laquelle en 1941, il aménagea sa première exploitation agricole à Ndimbou, à quelques encablures au sud-est de Dendey. L’année suivante, il défricha une étendue de terre à quelques kilomètres de Ndande où il implanta un autre champ, précisément dans la localité de Kabou Gaye auprès de son frère Serigne Abdoul Ahad MBACKE.

En 1945 il implanta un autre champ à Bame-gnigane dans la région de Saloum, très sollicitée pour sa fertilité. C’est pendant son séjour dans ce lieu qu’il apprit la nouvelle de la disparition de son grand frère Cheikh Mouhamadou Moustapha qui était à ce moment, le premier successeur de son vénéré père Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE, autrement dit son premier Khalife.

Il retourna alors à Touba la Ville Sainte, qu’il ne quittera plus jusqu’à son rappel à DIEU durant le mois de Ramadan de l’année 1991.

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