Le Sénégal abrite la 3e édition du Forum international des entreprises francophones (FIEF) organisé par le Groupement du patronat francophone (GPF) et le Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS). L’objectif est de favoriser les échanges et le transfert de compétences entre les entreprises et les acteurs économiques des pays francophones et francophiles. Pour booster les entreprises et PME francophones, le Groupement du patronat francophone (GPF) et le Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) ont tenu la 3ème édition du Forum international des entreprises francophones (FIEF).
Selon le président du Mdes, Mbagnick Diop, le forum de Dakar démontre l’ancrage de leur structure dans la communauté des entreprises francophones. « La francophonie dont l’objectif principal est d’intensifier les relations économiques et commerciales entre les entreprises, trouve aujourd’hui son prolongement avec le Hub constitué par le FIEF pour permettre aux chefs d’entreprise de rencontrer de grands décideurs pour intensifier leurs relations d’affaires, de trouver des solutions au financement de leurs projets, et enfin d’appréhender de nouveaux marchés en intra ou extra espace francophone », dit-il. Et de renchérir : « Cette rencontre symbolise le dynamisme et la constance du GPF et spécifiquement du MEDS pour sa participation à cet important rendez-vous annuel et s’articulera autour de l’organisation de certaines manifestations à caractère culturel et économique, et devra également permettre aux participants d’échanger sur deux grands sujets, à savoir l’industrialisation de l’Afrique et l’innovation dans le climat, l’énergie et l’environnement ». Le patron du Mdes souligne que la crise du Covid19 et le conflit ukrainien ont conduit l’Etat à réorienter ses différentes politiques publiques de développement autour d’une réforme structurelle de l’économie axée sur la souveraineté. « Et c’est ainsi que la nouvelle politique industrielle du Sénégal qui privilégie les entreprises locales et favorise les secteurs de l’agro-industrie, l’industrie pharmaceutique, offre aujourd’hui de réelles opportunités aux chefs d’entreprise de notre espace francophone qui, dans un esprit de solidarité entrepreneuriale, pourront former de grands ensembles à l’assaut des autres espaces de l’économie mondiale. « En Afrique, notre communauté économique francophone constituée autour du partage de la langue française, devra engager dès maintenant une grande bataille commerciale au niveau de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF), pour garantir la survie de nos entreprises, face aux nombreux risques concurrentiels. Hors de notre continent, les règles du commerce édictées au sein de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) devront désormais intégrer nos préoccupations communes pour nous garantir les conditions d’un nouveau rayonnement de nos entreprises au niveau du commerce mondial », laisse-t-il entendre. De son avis, le dispositif réglementaire mondial du commerce doit s’adapter au contexte économique et commercial actuel, dans le cadre d’une démarche inclusive et suivant un processus dynamique qui obéit à la demande générale des Etats du sud et de leurs entreprises locales. Mbagnick Diop reste convaincu que par leur union avec le groupement du patronat francophone, ils parviendront certainement à surmonter les obstacles de développement de leurs entreprises et à relever les nombreux défis qui leur interpellent.
JEAN LOU BLACHIER, PRESIDENT DU GPF
«Notre objectif est de faire de la francophonie une zone d’échanges économiques »
Intervenant en marge de la cérémonie d’ouverture dudit forum, le président du groupement du patronat, Jean Lou Blachier, soutient que leur ambition est de faire de la francophonie une zone d’échange économique de premier plan au même titre que les grandes économies mondiales avec leurs atouts formidables. « Notre objectif est de soutenir les entreprises, de fédérer les hommes et les femmes qui les portent et de leur apporter les supports nécessaires pour exporter leur savoir-faire, créer des joint-venture et s’ouvrir à de nouveaux marchés » , dit-il. Et d’ajouter : « Le groupement du patronat francophone est au service de chaque entreprise, mais également au service des organisations patronales, des chambres consulaires voire des États qui souhaitent renforcer la présence de leurs entreprises dans le monde ». A l’en croire, leur action porte plus particulièrement sur les entreprises patrimoniales, les PME et les TPE. « Nous sommes les porte-parole de ces petites structures qui font le tissu économique de nos pays. Nous devons les défendre pour qu’elles grandissent, se développent et ne se limitent pas à être de simples sous-traitants des grands groupes » , fait-il savoir. Il soulignait que leur effort porte également sur les PMI, les petites et moyennes industries qui constituent une réserve de créations d’emplois car un emploi en industrie, induit 3 emplois dans les services et les commerces. Revenant sur le thème, Jean Lou Blachier indique que l’Afrique est aujourd’hui convoitée par toutes les grandes puissances en raison de ses ressources, même si la richesse est bien souvent créée ailleurs. « Le vrai défi est d’aider l’Afrique dans son développement. Il faut des actes et le GPF est au côté des PME pour les guider afin qu’elles créent de la richesse sur place pour le bien être de la population, martèle-t-il.
VICTORINE NDEYE, MINISTRE DE LA MICROFINANCE
« Le GPF apporte son soutien aux entreprises notamment aux PME souhaitant s’internationaliser »
Pour le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, Victorine Ndeye, le forum international des entreprises francophones réunit l’ensemble des personnalités de l’écosystème économique et international et constitue un cadre d’échanges et de partage pour les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises, piliers de développement pour la majorité des pays francophones et des pays en développement. « Le groupement du patronat francophone favorise les échanges et le transfert de compétences entre les entreprises et les acteurs économiques des pays francophones et francophiles » , dit-elle. Elle ajoute que ce groupement apporte son soutien aux entreprises, notamment aux PME, souhaitant s’internationaliser et aide ainsi à leur rayonnement international, en facilitant les contacts des entreprises francophones avec les institutions nationales et les grands bailleurs de fonds. « Le Sénégal est une terre d’opportunités et d’investissements. Notre pays jouit d’une position géographique stratégique qui en fait naturellement un hub économique sous régional », se réjouit-elle. A cela, elle ajoute les avantages comparatifs comme la stabilité politique qui se traduit, selon elle, par les alternances démocratiques. « Le secteur privé sénégalais doit jouer un grand rôle dans notre marche vers l’émergence. C’est dans cette perspective que l’Etat du Sénégal a mis en place plusieurs dispositifs incitatifs pour encourager l’investissement privé et capaciter nos entreprises locales afin qu’elles soient à la fois plus compétitives et pourvoyeuses d’emplois notamment pour nos jeunes », renseigne-t-elle.