Une pharmacie située dans le populeux quartier de Yarakh, a été visitée par deux individus armés dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier. Les malfrats qui auraient agi de concert avec l’agent préposé à la sécurité des lieux, ont subtilisé plus de 2 millions de FCFA.
Âgé de 36 ans, C. Sané est privé de liberté depuis le 10 septembre dernier. En complicité avec des délinquants, il aurait cambriolé la pharmacie où il officie comme agent de sécurité. Suite à la plainte de la propriétaire de l’officine, le suspect a été mis aux arrêts.
Attrait devant le tribunal des flagrants délits de Dakar hier, pour complicité de vol commis la nuit avec effraction, le prévenu nie en bloc les accusations. D’après ses dires, les malfaiteurs étaient tous encagoulés. « Ils sont venus à 3h du matin. L’un d’eux m’a tenu en respect avec son arme à feu, au moment où son compère défonçait la petite porte de la pharmacie, avant d’y dérober plus de 2 millions FCFA. Après leur forfait, j’ai appelé ma patronne en vain. Ce n’est qu’à 6h du matin que je l’ai eue au téléphone », relate le vigile. Il indique qu’il a été recruté au sein d’une société de gardiennage au mois d’Août 2020. Et, il perçoit un salaire de 60.000 francs chaque mois. « J’avais dit à la partie civile de me trouver une arme. Mais elle a refusé. Les voleurs pouvaient me tuer », déplore-t-il.
Pour le conseil de la partie civile, le prévenu qui est de mauvaise foi, a donné des explications tirées par les cheveux. « C’est la première fois qu’il parle d’individus armés. Tout porte à croire que le vol a eu lieu en complicité avec le prévenu », a plaidé Me Amadou Diallo qui a réclamé 2,5 millions FCFA, à titre de dommages et intérêts. La robe noire a aussi demandé au tribunal de déclarer la société de gardiennage civilement responsable.
Une plaidoirie qui semble tomber dans l’oreille d’un sourd. Puisque le président du tribunal a relaxé le prévenu, faute de preuves.