Publiés depuis le 21 novembre dernier, les résultats provisoires des législatives anticipées ont permis au PASTEF d’engranger 130 députés sur les 165 que compte l’Assemblée nationale. Etant donné que les candidats qui disposaient de 5 jours pour contester le scrutin n’ont pas fait recours à ce jour, le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs au plus tard le 27 novembre.
L’installation des 165 députés (NDLR : 97 hommes et 68 femmes) élus lors des législatives anticipées du 17 novembre 2024 est suspendue sur toutes les lèvres.
Vue l’urgence qui s’impose pour la loi de finance de l’année 2025, l’article 63 de la Constitution, appuyé par l’article 4, chapitre II du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale encadre le processus d’installation.
La date d’installation des députés de la 15ème Législature pourrait donc être connue avant la fin de cette semaine selon une source qui laisse croire que « s’il n’y a pas de réclamations de l’élection, le Conseil constitutionnel va proclamer les résultats définitifs, au plus tard, en début de semaine et le président de la République peut fixer la date de l’installation des députés avant la fin de cette semaine, parce qu’avec la Loi de finances de l’année 2025, ils sont tenus d’aller vite ».
Par ailleurs, il faut noter que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est seul habilité à fixer la date de l’installation de la 15ème Législature par décret après la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel d’ici la fin de la semaine. Dans la parution d’hier de L’Observateur, le président Faye semble déterminé à accélérer le processus et peut fixer la date de l’installation dès ce jeudi 28 novembre.
Et dans les coulisses de la Présidence, l’on informe que la priorité est claire ; permettre à la nouvelle Assemblée nationale d’examiner rapidement le projet de budget pour 2025. Cependant, avant de s’attaquer à ce chantier crucial, l’étape incontournable demeure évidemment l’installation des 165 députés élus, une installation qui va marquer la fin du processus électoral et ouvrir la voie à un nouveau chapitre législatif.
Le respect des délais est également essentiel pour l’examen de la Loi de finances 2025 devant se faire avec la majorité écrasante de 130 sièges parlementaires du parti PASTEF/les patriotes.
Mamadou Sow